Printemps...
Je n'ai pas de Printemps qui fleurisse en mon coeur;
J'ai regardé Celui qui s'éveille sans heurts,
J'ai cru pour moi aussi qu'arriverait une heure
Où le soleil venant dissiperait mes peurs.
J'attends le Printemps de mon coeur...
Tout est blanc...
Combien me sied le blanc qui ne signifie rien.
Rien qu'un vide si clair que nul ne l'aperçoit.
Rien qu'un esprit vidé de l'entrave des lois.
Ce silence des yeux lorsqu'ils ne voient plus rien...
Éphémère cadeau...
Ce n'était qu'une fleur après tout malabile
À porter les doux mots de celui qui la donne;
Mais comme elle est de lui et parce qu'elle est fragile,
Je la garde sur moi pour que ses mots résonnent...
Qu'attendais-je...
Le matin de ce jour était tout disposé
à laisser un visage succéder au silence...
Puis la nuit est venue étouffer mon espoir,
et pour ne pas pleurer j'ai pensé qu'il vaut mieux
n'avoir pour se distraire que les fumées d'un rêve
plutôt qu'un morne vrai dont on ne sait que faire...
Qui s'y frotte...
Simplement regarder ce qu'on ne peut toucher,
pour voir à travers ce qui rebute et qui blesse
un coeur tout de couleur et de fine tendresse;
Aller au delà du visible...
Inutile course...
En fuyant le destin qu'on nous veut imposer,
en des bras plus cruels nous nous sommes jetés.
Les valses ont une fin, comme les fleurs, comme l'Amour...
Me reviennent les valses et les danses passées,
et regardant la fleur finement juponnée
dont le futur n'est plus qu'une robe fanée,
me reviennent les larmes qu'on aura versées
lorsque le pas s'arrête et l'Amour avec Lui.
Songeuses pensées dessus les toits...
Nul n'est besoin de bien entendre...
Seul compte l'esprit qui nous invite
à voyager plus loin qu'ici.